Turbulences sur les marchés boursiers

Après une année 2020 difficile, l’économie mondiale s’est stabilisée et s’est engagée sur la voie de la reprise en 2021. C’est d’autant plus méritoire que nous avons dû faire face à un certain nombre d’obstacles en cours de route. Notamment le variant Delta de la COVID-19 au printemps et la souche Omicron en hiver, une inflation obstinément élevée et des perturbations de la chaîne d’approvisionnement. Il y a également eu des incertitudes et des discussions sur le moment où les banques centrales allaient relever leurs taux et réduire leurs mesures de stimulation pandémique, ainsi que la crise de la dette d’Evergrande en Chine. 

Malgré ces obstacles, nous avons terminé l’année de manière positive et en bien meilleure forme qu’au début.

Actions et obligations
Les marchés d’actions américains, canadiens et mondiaux ont connu une année record. À la fin d’août, les actions avaient enregistré sept mois consécutifs de gains, l’indice S&P 500 terminant près de son sommet historique et l’indice composite TSX affichant sa plus longue série de gains en quatre ans. Les actions américaines et canadiennes ont également abordé le quatrième trimestre avec confiance et, à la fin d’octobre, elles avaient enregistré leurs plus importants gains mensuels depuis novembre 2020. Les marchés ont ensuite connu leur plus forte baisse de l’année lorsque le variant Omicron a fait son apparition, avant de se stabiliser en décembre. Les actions américaines et canadiennes ainsi que l’indice MSCI Monde ont terminé l’année 2021 en nette hausse, d’environ 20-25 %, tandis que l’indice MSCI EAEO a rapporté environ 11 %.

Les marchés obligataires, qui ont tendance à évoluer plus lentement et dans le sens inverse des actions, ont été mitigés. Les rendements des bons du Trésor américain ont légèrement augmenté et la courbe des taux s’est légèrement aplatie suite aux commentaires de la Fed concernant la fin de son plan de relance pandémique et le relèvement prochain des taux pour lutter contre l’inflation. Les rendements canadiens ont légèrement baissé. Les rendements obligataires de la zone euro ont également chuté après que la Banque centrale européenne a révélé qu’elle maintiendrait certaines mesures de relance et qu’une hausse des taux en 2022 était peu probable, soulignant que la reprise économique n’est pas uniforme dans toutes les régions.

Sur les marchés des changes, le huard canadien et le dollar américain ont légèrement fluctué au cours de l’année 2021, le huard terminant en légère hausse. Les prix du pétrole ont bondi d’environ 55 %. Les principaux moteurs ont été la menace de l’ouragan Nicholas dans le golfe du Mexique, l’épuisement des stocks de brut et de carburant aux États-Unis, la crise de la dette du grand promoteur immobilier chinois Evergrande et les perturbations de la chaîne d’approvisionnement.

Inflation, taux d’intérêt et banques centrales
En décembre également, la Banque d’Angleterre est devenue la première grande banque centrale à relever ses taux d’intérêt depuis le début de la pandémie, de 0,1 % à 0,25 %. La banque a déclaré que cette mesure était une réponse à l’inflation qui atteindra probablement 6 % au début de 2022, soit trois fois plus que son objectif.

L’inflation américaine a augmenté, atteignant 6,8 %, son niveau le plus élevé depuis 40 ans. La Fed a déclaré qu’elle s’attendait à ce que l’inflation commence à se modérer d’ici le second semestre de 2022. Elle avait prévu en septembre une hausse des taux d’ici la fin 2022, mais fin décembre elle a laissé entendre que trois hausses étaient à venir. En outre, la Fed a annoncé qu’elle allait doubler le rythme auquel elle réduit ses mesures de relance en cas de pandémie, passant de 15 à 30 milliards de dollars américains par mois, ce qui la met en bonne voie pour achever le programme au premier trimestre 2022.

Au Canada, l’inflation a continué de progresser vers le nord, atteignant 4,7 %, son niveau le plus élevé depuis le début de 2003.

La Banque du Canada a signalé qu’elle serait prête à augmenter les taux dès avril 2022. Elle a également annoncé qu’elle mettait fin à son programme de relance lié à la pandémie. En décembre, le mandat de cinq ans de la banque a été renouvelé par le gouvernement fédéral. Il s’agit notamment d’une nouvelle mesure visant à considérer le marché du travail lors des décisions relatives aux taux d’intérêt et à utiliser la flexibilité de sa fourchette d’inflation cible de 1 à 3 % pour soutenir l’emploi si nécessaire.

À quoi pouvons-nous nous attendre pour la suite?
Les mesures de relance d’urgence des banques centrales arrivent à leur terme et nous pourrions donc connaître une certaine volatilité à court terme en raison de l’évolution des conditions du marché. Bien que le variant omicron soit préoccupant, il ne devrait pas empêcher la reprise de l’économie mondiale. Les fondamentaux économiques et les bénéfices des entreprises restent sains. L’inflation ralentira probablement à mesure que les perturbations de la chaîne d’approvisionnement s’atténueront, mais elle se stabilisera à un taux supérieur à celui que nous connaissions avant la pandémie. Il est également inévitable que le rythme de croissance ralentisse après les rendements record à deux chiffres de 2021.

Quelle que soit la position que nous occupons dans le cycle du marché, il est important d’adopter une méthode d’investissement disciplinée et de rester concentré sur vos objectifs financiers à long terme.

Nous recommandons que vous mainteniez une combinaison diversifiée de catégories d’actifs dans votre portefeuille afin de maximiser les rendements potentiels et de minimiser les risques. Le fait de revoir et de rééquilibrer régulièrement votre portefeuille en fonction de la répartition cible des actifs que nous avons créée permet également de s’assurer que vous restez sur la bonne voie.

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Michaël Roy, Pl. Fin., B.A.A.
Planificateur financier, Gestion de capital Assante Ltée
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Sources: Les renseignements contenus dans cette lettre proviennent de diverses sources, dont Gestion mondiale d’actifs CI, le Globe and Mail, le Daily Mail, le National Post, le Wall Street Journal, Forbes, MSCI, Bloomberg, Reuters, Investment Executive, Advisor’s Edge, la U.S. Energy Information Administration, Baystreet, CNBC, The Economist, Yahoo News, CTV News, la Banque du Canada et Statistique Canada, à diverses dates. Ce document est fourni à titre de renseignement seulement et les informations incluses pourraient changer sans avis. Tous les efforts ont été déployés pour compiler ce matériel à partir de sources fiables et des mesures raisonnables ont été prises pour en assurer l’exactitude. Les conditions du marché pourraient varier et donc influer sur les renseignements contenus dans le présent document. Avant de prendre une décision sur l’un des points mentionnés ci-dessus, veuillez me consulter pour des conseils financiers tenant compte de votre situation personnelle.